« Je vais essayer de garder le maillot blanc. Mais s’il y a moyen d’aller chercher le jaune, je ne louperai pas l’opportunité », déclare Gueugneaud après la troisième étape, ce dimanche matin. Et elle s’est présentée, l’opportunité. Un temps, seulement. Où l’espoir jaune était permis.

« Si on ne cherche pas à être le meilleur, ça ne sert à rien »

Lucas Gueugneaud a 17 ans et il est la pépite du Creusot Cyclisme. Lorsque Nathan Auclerc, autre candidat au maillot blanc, attaque au km 53, Gueugneaud sait qu’il faut le suivre. « Si je ne le suis pas, ça peut être mort », explique-t-il. L’échappée de quatre hommes (Gueugneaud, Auclerc, Lestievent et Berthet) fait mieux que les autres tentatives.

Au km 67, le Creusotin ne parvient pas à suivre Régis Berthet, qui part seul en tête, au sommet de la côte de Montagny. « J’ai compris que c’était fini et je me suis focalisé sur le maillot blanc, pour bien finir », réagit le jeune cycliste. Finalement, Lucas Gueugneaud garde le maillot blanc. Meilleur jeune de la 43e Route de Saône-et-Loire donc.

Le jaune, ça sera pour une prochaine fois. « Il faut prendre des risques dans les compétitions. Si on ne cherche pas à être le meilleur, ça ne sert à rien de venir », enchaîne celui qui courrait sa première Route. « Je m’étais dit que c’était une belle course par étapes pour se préparer aux échéances FFC. »

Sa lutte pour être le meilleur espoir, disputée avec Tony Machuret et Nathan Auclerc, de Saint-Martin-en-Bresse, est un des points forts de cette Route. « C’était un beau combat. Tout le long, on était au coude-à-coude. Mais on s’entend bien, on se parle souvent. On s’arrose aussi en course. », s’amuse le vainqueur du maillot convoité.

Championnat de l’Avenir en mire

Nathan Auclerc, qui n’en est pas passé loin, analyse la dernière étape de son ami et rival de la Route. « Lucas a été énorme. Il est très en forme. Il y a la compétition mais on reste des amis. Je suis content pour lui. Vu le classement, on se dit que la Saône-et-Loire a fait une belle Route. Et c’est le plus important. »

De son côté, Lucas Gueugneaud a les yeux rivés vers l’avenir. La course n°1 de sa saison. Le championnat régional de l’Avenir (St-Firmin, 26 juin), qualificatif pour le championnat de France de l’Avenir, mettant en lumière les meilleurs espoirs Français.

Et à sa dernière épreuve de bac aussi. « J’ai le grand oral à passer jeudi. L’an prochain, je vais aller en STAPS. Je veux être professeur d’EPS », explique celui qui termine 4e  au classement général, à seulement 3’24 de Basile Carneado, ce dimanche.

Pas mal pour un gamin qui a démarré le vélo douze ans plus tôt, en catégorie Poussin. « C’était soit ça soit le rugby, conclut-il. Mon oncle a fait pas mal de vélo étant jeune. J’ai voulu suivre ses traces. J’ai toujours aimé être bien placé dans le peloton et chasser les attaques. » C’est ce qu’il faudra tenter de faire, dimanche prochain, s’il veut atteindre son objectif de 2022.